Délicat et parfois éprouvant pour la jeune mère, le post-partum correspond à la période de grandes transformations qui suit l’accouchement. Selon les définitions, cette période peut aller jusqu’au retour de couches, se limiter à la première année de bébé ou s’étendre jusqu’à ses 3 ans.
Quelle que soit sa durée, il s’agit d’une phase de chamboulements physiques, identitaires, hormonaux et émotionnels. Pour le bien-être des femmes et de leurs enfants, il est essentiel de proposer à la jeune mère un accompagnement de qualité en post-partum. Dans cet article, découvrez pourquoi ce soutien de l’entourage, de la société et du personnel médical est si important.
Qu’est-ce que le post-partum ?
Accueillir un enfant constitue un événement majeur dans la vie d’un parent, en particulier d’une mère. De nos jours, les femmes sont particulièrement entourées sur le plan médical durant la grossesse et l’accouchement. Mais une fois leur bébé né, elles peuvent se sentir seules, et peiner à prendre en main leur nouvelle vie de maman.
Longtemps resté tabou, le post-partum constitue une phase de la vie particulièrement délicate. Il s’agit de la période de grands bouleversements qui suit l’accouchement. Certains considèrent que le post-partum se termine au retour de couches, d’autres estiment qu’il se prolonge jusqu’à la première bougie de bébé ou jusqu’à ses 3 ans.
Pour les femmes, le post-partum peut être un véritable choc. Et pour cause : nombre d’entre elles ne s’y préparent pas suffisamment et ne prennent pas la mesure des changements qui les attendent.
En quoi le post-partum est-il une période délicate pour la jeune mère ?
Qu’il se fasse par voie basse ou par césarienne, qu’il soit suivi de complications ou non, l’accouchement est un événement majeur qui transcende la vie des femmes. Il marque le début d’une nouvelle vie, d’un nouvel équilibre familial et de nouvelles responsabilités.
Durant les mois qui suivent la naissance de leur bébé, les mères vivent des changements conséquents sur divers plans. Ces derniers peuvent les fragiliser et impacter sensiblement leur santé mentale et leur bien-être.
Les changements physiques en post-partum
Après avoir accouché de leur bébé, les jeunes mères peuvent éprouver des inconforts, des gênes, voire des douleurs physiques. En cas de déchirure du périnée ou d’épisiotomie, un temps de cicatrisation doit être respecté, et des soins apportés.
Pour les femmes qui ont vécu un accouchement par césarienne, la période de cicatrisation peut s’accompagner de douleurs et de tiraillements au quotidien. Plus généralement, il faut rebooster et rééduquer le périnée, et retrouver une certaine forme physique après des mois de grossesse.
Enfin, il ne faut pas sous-estimer les changements qui s’opèrent au niveau des seins des mères. Entre montée de lait, mise en route de la lactation, allaitement et sevrage, les premiers mois et années des mamans ne sont pas de tout repos.
Les changements hormonaux et émotionnels en post-partum
Le rôle central des hormones durant la grossesse et l’accouchement n’est plus à démontrer. Mais même après la naissance de bébé, ces petites substances fluctuent sensiblement, occasionnant d’importants symptômes chez la jeune maman.
La chute d’œstrogène et de progestérone peut provoquer des bouleversements émotionnels conséquents. Entre fatigue, anxiété, pleurs inexpliqués, irritabilité et troubles du sommeil, les femmes entrent dans une phase sensible.
Après le baby-blues, les risques de dépression du post-partum sont à prendre en considération. Aujourd’hui, on estime qu’entre 10 et 20 % des jeunes mamans souffrent de ce trouble (Source : Ameli, 2022). Cet état dépressif constant peut se manifester à n’importe quel moment au cours de la première année de l’enfant.
Pour le prévenir, les femmes doivent impérativement être accompagnées, soutenues et écoutées. Nombre d’entre elles ont besoin de conseils concrets pour allaiter sereinement et s’occuper de leur nourrisson, mais aussi pour endosser leur nouveau rôle de mère.
Les changements identitaires en post-partum
Sur le plan identitaire, le post-partum constitue un véritable raz de marée. La jeune maman (de même que son conjoint) doit explorer et assumer son nouveau rôle de mère. C’est aussi le début d’un nouveau statut social et de profondes transformations dans les relations avec les autres. Il faut parfois accepter la baisse de vie sociale et le changement de regard de l’entourage sur soi.
Si elle n’est pas correctement soutenue, la jeune mère peut ressentir un profond isolement et se trouver fragilisée sur le plan moral. Par ailleurs, elle peut avoir du mal à accepter son nouveau corps et développer d’importants complexes physiques. Pour garder confiance en elle, les rencontres avec une sage-femme ou avec d’autres mamans en post-partum peuvent s’avérer très bénéfiques.
Accompagnement de la mère durant le post-partum : quels sont les avantages ?
Pour favoriser le bien-être physique et psychologique de la jeune mère, l’accompagnement en post-partum est essentiel. En bénéficiant d’un soutien suffisant et de qualité, les femmes parviennent mieux à prendre soin d’elles et de leur cher bébé. Parmi les avantages de l’accompagnement des mères en post-partum, on peut citer :
• la réduction des douleurs physiques et la récupération ;
• l’optimisation de la cicatrisation, la rééducation du périnée ;
• la réduction des risques de dépression du post-partum ;
• l’optimisation de la santé mentale de toute la famille ;
• la mise en place du lien mère-enfant et l’harmonie familiale.
Longtemps sous-estimé, le post-partum ne doit plus être tabou. Si vous avez une amie ou un proche qui vit cette période délicate, n’hésitez pas à lui proposer votre soutien et votre écoute bienveillante.
Par qui se faire accompagner en post-partum ?
Dans l’accompagnement de la jeune mère en post-partum, chacun peut avoir un rôle à jouer :
• les médecins, les services de PMI, les sage-femmes, le psychologue en cas de difficultés sur le plan moral et/ou de suspicion de dépression du post-partum ;
• l’entourage, la famille et les amis : ils peuvent offrir une précieuse aide dans la vie de tous les jours et inciter la jeune maman à prendre soin d’elle et à se reposer ;
• les autres mères : il existe de précieux groupes de soutien pour partager son vécu en post-partum et ses ressentis au quotidien ;
• une accompagnante périnatale ou une doula postnatale : pour faciliter l’allaitement, prodiguer des conseils pour gérer les pleurs de bébé et prendre soin de lui, écouter les jeunes parents, etc.
Vous êtes une jeune maman en post-partum ? Prenez soin de vous, dormez dès que possible et surtout, n’hésitez pas à demander de l’aide autour de vous. Cela est essentiel pour éviter de tomber dans l’épuisement mental et les pensées négatives.
Aujourd’hui, la société et la sphère médicale reconnaissent l’importance de l’accompagnement de la jeune mère en post-partum. Cela est une excellente chose, tant les enjeux sont importants. Il en va de la santé mentale des mamans et de l’équilibre des familles. Vous êtes une jeune mère en post-partum ? Vous manquez de soutien pour gérer cette période complexe ? N’hésitez pas à faire appel à mes services d’accompagnante périnatale et de doula postnatale.