Dépression du post-partum : définition et symptômes

Dépression du post-partum

La dépression du post-partum, également appelée dépression postnatale ou dépression post-
accouchement, concerne 10 à 20 % des jeunes mamans. Elle se caractérise par un état dépressif
persistant, et peut apparaître n’importe quand au cours de la première année de bébé. Pour
prévenir et prendre en charge cette maladie, la sensibilisation et l’identification de ses signes
révélateurs sont essentielles. De la définition aux symptômes typiques, voici tout ce qu’il faut
savoir sur la dépression du post-partum !

Qu'est-ce que la dépression du post-partum ?

La dépression du post-partum est une forme de dépression qui survient durant une période bien précise de la vie, soit après l’accouchement. Contrairement au baby-blues, cette dépression postnatale peut apparaître bien après la naissance du nourrisson. Les premiers symptômes peuvent survenir n’importe quand, durant la première année de bébé.


Si cette pathologie concerne 10 à 20 % des jeunes mères (Source : Ameli, 2022), les pères peuvent aussi en souffrir. Certaines dépressions du post-partum sont sévères, d’autres constituent des formes légères à modérées. Ceci étant dit, tous les parents concernés doivent bénéficier d’une prise en charge adaptée.


Notez que certaines mères peuvent présenter des symptômes dépressifs, à commencer par de la fatigue extrême, sans souffrir de dépression du post-partum. En cas de doutes, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel.


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Baby-blues vs dépression du post-partum : quelles différences ?

Le baby-blues est un phénomène purement physiologique, fréquent et éphémère. Il concerne 50 à 80% des femmes, et se manifeste essentiellement durant les 10 premiers jours suivant l’accouchement. La plupart des mères en ressentent les effets pendant leur séjour à la maternité.


Le baby-blues est essentiellement dû à la chute hormonale qui suit l’accouchement. Parmi ses symptômes, on peut citer : une profonde tristesse, des pleurs incessants, une hypersensibilité, une irritabilité, une fatigue importante.


Contrairement au baby-blues, la dépression du post-partum peut survenir n’importe quand durant la première année du nourrisson. Il s’agit d’un état durable, persistant, qui peut avoir de graves conséquences.


Pour soigner cette pathologie, il ne suffit pas de « prendre son mal en patience ». Les parents atteints doivent impérativement être diagnostiqués et pris en charge par un médecin compétent.

Quelles sont les causes de la dépression du post-partum ?

Multifactorielle, la dépression du post-partum peut impliquer diverses causes physiologiques et psychiques, variables d’une personne à l’autre. Parmi les causes possibles de cet état dépressif, on peut notamment citer :

 
• les bouleversements hormonaux

l’épuisement lié à la charge mentale, en particulier lorsque les tâches sont mal réparties dans le couple
le manque de sommeil
les nouvelles contraintes et le changement de vie à assumer
le bouleversement de l’équilibre familial et de la vie conjugale 
les profonds changements d’identité, la difficulté à accepter son nouveau rôle de parent 
les divers deuils à faire : deuil de l’enfant parfait, de la parentalité idéalisée ou de son ancienne vie 
etc.

Si n’importe quel parent peut développer une dépression du post-partum, certains facteurs de risque sont bien connus :


des antécédents personnels ou familiaux de dépression ou d’anxiété 
de récents événements de vie difficiles ou stressants (séparation, déménagement, etc.) 
un manque de soutien de l’entourage 
une vie de couple fragile 
des problèmes d’estime de soi 
un sentiment d’échec de l’allaitement ou un accouchement traumatisant 
etc.


Enfin, les jeunes parents peuvent éprouver de réelles difficultés à parler « négativement » de leur nouveau rôle. Aujourd’hui, les réseaux sociaux montrent une image faussement idéalisée de la parentalité. Par ailleurs, les jeunes parents sont soumis à une pression sociétale considérable.

Résultat : ils peuvent ressentir une profonde culpabilité ou un certain sentiment d’incompétenceCette instabilité émotionnelle peut perturber leur santé mentale, avec de potentielles conséquences sur l’équilibre familial et sur la santé de leur enfant.

 

Quels sont les principaux symptômes de la dépression du post-partum ?

Les symptômes de la dépression postnatale sont variables d’une personne à l’autre. Par ailleurs, certains signes cliniques sont communs à toutes les formes de dépression. Les jeunes mères souffrant de ce trouble dépressif peuvent éprouver les symptômes suivants :


des troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie) et de l’appétit 
un désintérêt pour les activités du quotidien 
un besoin d’isolement, une irritabilité et une profonde anxiété 
une tristesse intense, des pleurs inexpliqués 
des pensées négatives, des idées suicidaires.


À ces symptômes typiques du trouble dépressif, s’ajoutent des symptômes plus spécifiques à la nouvelle parentalité. Certaines mères peuvent s’occuper de leur enfant « en mode automatique », sans éprouver le moindre plaisir. D’autres ne parviennent plus à prendre soin de leur bébé ou à passer du temps avec lui. Finalement, la dépression du post-partum altère sensiblement la construction du lien parent-enfant.

Comment prévenir la dépression du post-partum ?

La prise en charge de la dépression du post-partum implique un traitement médicamenteux (antidépresseurs et/ou antipsychotiques) et une psychothérapie. Mais il est aussi possible d’agir en amont pour prévenir la survenue d’un tel trouble.


Pour réduire le risque, le suivi de grossesse et la sensibilisation au post-partum sont essentiels. Il est important que les parents se préparent au maximum, physiquement et psychologiquement, aux bouleversements du post-partum. Après la naissance de leur enfant, ils doivent être soutenus, accompagnés et écoutés. L’entourage peut jouer un rôle essentiel et fournir l’aide nécessaire.


En cas de difficultés, la jeune mère ne doit pas hésiter à consulter un médecin ou un psychologue. Elle peut également faire appel à une accompagnante périnatale pour la soutenir avec bienveillance. Enfin, les jeunes parents doivent impérativement dormir en même temps que leur enfant et se reposer dès que possible.

Durant l’année qui suit l’accouchement, le quotidien de la famille est totalement bouleversé. Entre fatigue, nouveau rôle à endosser et charge mentale qui s’accumule, de nombreuses mères peuvent développer une dépression du post-partum. Pour limiter la casse, il est essentiel de sensibiliser les futurs parents et d’agir dès les premiers symptômes.