Pour de nombreuses femmes enceintes et allaitantes, les traditionnels repas de fin d’année sont synonymes de frustration et de privations alimentaires. Quels aliments éviter durant les repas de Noël et du réveillon du Nouvel An lorsque l’on nourrit bébé au sein ? Foie gras, huîtres, champagne et autres savoureux aliments, que peut-on manger et que bannir ? Faisons le point pour vous permettre de profiter de doux moments de festivité sans prise de tête.
Rappel des aliments à éviter pendant l’allaitement tout au long de l’année
D’après l’Organisation mondiale de la santé, il est recommandé d’allaiter exclusivement au moins jusqu’à 6 mois et partiellement jusqu’à 2 ans. Durant toute la période d’allaitement, l’alimentation de la jeune maman est cruciale. Pour permettre à bébé de grandir sereinement, il suffit de manger de façon saine et équilibrée.
Comme tant d’autres femmes, vous avez eu du mal à supporter les interdits alimentaires de la grossesse ? Bonne nouvelle : durant votre allaitement, quasiment tout vous est accessible ! Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible de consommer des aliments épicés et des plats relevés. Seul bémol : votre bébé peut être surpris par les changements de goût de votre lait.
De façon générale, trois types d’aliments doivent être consommés avec prudence ou évités :
- les poissons contenant de fortes doses de mercure : que vous allaitiez ou non, il est important de ne pas trop consommer de thon rouge ou encore d’espadon. L’excès de mercure est néfaste pour le système nerveux de bébé (OMS, 24 novembre 2024) ;
- la caféine : évitez de consommer trop de café, de thé ou encore de boissons énergisantes sous peine d’altérer le sommeil de votre tout-petit ;
- les boissons et mets alcoolisés : l’alcool passe rapidement dans le lait maternel. Envie de consommer une coupe de champagne pour trinquer ? Attendez deux à trois heures avant de donner le sein à votre bébé (La Leche League, décembre 2020).
Mais concrètement, que se passe-t-il dans le corps d’une maman qui allaite ? Et pourquoi de telles précautions ? Et bien, lorsque vous mangez ou buvez, certaines substances passent dans votre lait maternel via votre sang. Il s’agit de nutriments bienfaiteurs, mais également de composés indésirables. C’est pourquoi le bien-être de bébé passe par une alimentation équilibrée et variée de la jeune mère.
Charcuterie, alcool, huîtres, bûche de Noël : que peuvent manger les femmes enceintes et allaitantes durant les repas de fin d’année ?
Qui dit repas de fêtes, dit mets délicieux et tables bien garnies. Mais avant de profiter du menu de
Noël et du Nouvel An, une mise au point s’impose. Si vous allaitez, rassurez-vous : rien ne vous est totalement interdit. Vous pouvez manger du saumon fumé, de la bûche de Noël, des fruits de mer et de la charcuterie sans stress.
Mais attention : soyez particulièrement prudente en ce qui concerne la consommation d’alcool.
Vous pouvez vous offrir une coupe de champagne à condition d’attendre deux ou trois heures pour nourrir votre enfant au sein. Bien sûr, vous pouvez aussi bien trinquer au jus d’orange ou à l’apéritif sans alcool. Aujourd’hui, ce ne sont pas les alternatives aux boissons alcoolisées qui manquent !
En revanche, si vous êtes enceinte, c’est une autre histoire. Vous attendez un enfant, et vous vous
demandez ce que vous pouvez manger ou non ? Voici les principaux aliments à éviter ou à bannir
durant une grossesse en fin d’année :
- au rayon charcuterie : foie gras, saucisson et jambon cru (risque de listériose) ;
- au rayon poissons et viandes : saumon fumé, tarama, produits crus ou mal cuits (tartares, carpaccios, etc.) ;
- au rayon fruits de mer : tout ce qui est cru, notamment les huîtres ;
- au rayon fromages : produits au lait cru (camembert, brie, roquefort, etc.) ;
- au rayon desserts : gourmandises à base d’œufs crus (risque de listériose et de salmonellose), notamment les mousses, crèmes et tiramisus ;
- l’alcool : à bannir.
Vous avez un doute ? N’hésitez pas à consulter les recommandations alimentaires pendant la grossesse du Plan National Santé Nutrition.
Mes conseils pour allaiter en toute sérénité durant les fêtes de fin d’année
Malgré les recommandations de l’OMS, force est de constater qu’allaiter en France n’est pas toujours aisé. Entre débats sur l’allaitement dans les lieux publics, isolement des jeunes mères et congé maternité insuffisant, il existe de nombreuses raisons d’interrompre l’allaitement. Mais malgré les obstacles qui peuvent se dresser devant les jeunes mères, le jeu en vaut la chandelle.
Envie d’allaiter le plus longtemps possible, et de vous sentir à l’aise pour donner le sein à bébé durant les fêtes de fin d’année ? Voici mes précieux conseils de doula post-natale et d’ex-maman allaitante :
- proposez une tétée à votre bébé en début de repas pour profiter des premières heures sans stress ;
- repérez avec votre hôte un espace calme et tranquille pour vous éclipser si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le fait d’allaiter à table ;
- préparez des réponses simples et prêtes à l’emploi à rétorquer en cas d’éventuelles remarques désobligeantes ;
- pensez à votre bien-être et à celui de votre bébé : si vous êtes fatiguée ou stressée, n’hésitez pas à vous isoler ou à prendre l’air.
Le manque d’informations et de bienveillance de l’entourage peut être particulièrement difficile à supporter pour les femmes qui allaitent. Pour aborder les fêtes avec sérénité, entourez-vous des bonnes personnes et ne vous oubliez pas dans l’équation.
Post-partum durant les fêtes de fin d’année : quelques clés pour mieux le vivre
Votre famille s’apprête à s’agrandir et votre accouchement est prévu pour cet hiver ? Pour éviter la dépression du post-partum, il est essentiel de bien vous préparer. En effet, la saison hivernale est
particulièrement propice à ce trouble fréquent (étude Brain and Behavior, 2022).
Pour vivre un post-partum tout doux durant les fêtes de fin d’année, prenez les devants. Voici quelques conseils et astuces à mettre en place :
- exposez-vous à la lumière naturelle : ne vous privez pas de sortir avec bébé et n’hésitez pas à recourir à la luminothérapie ;
- bouger au maximum : vous pouvez pratiquer une activité physique douce comme la marche, le yoga ou les étirements à la maison ;
- être entourée mais pas submergée : identifier des personnes ressources et demander de l’aide, planifier les visites, déléguer (notamment pour la cuisine et l’achat des cadeaux), recourir à mon offre de doula post-natale pour être chouchoutée, poser ses limites ;
- prendre soin de soi : méditer, respirer, dormir avec bébé, se mettre en mode « slow » ;
- adopter une alimentation saine, équilibrée et réconfortante : pour les fêtes, ne pas lésiner sur les gratins, les soupes et les bouillons, et consommer beaucoup d’eau. L’alimentation idéale en post-partum doit favoriser la récupération et la cicatrisation tout en soutenant l’allaitement.
Pour allaiter et vivre un post-partum tout doux durant les fêtes de fin d’année, faites preuve d’anticipation. Outre les quelques précautions alimentaires requises, déléguez, écoutez votre corps et fuyez la charge mentale. Si vous vous sentez submergée, n’hésitez pas à demander le soutien de vos proches ou d’un professionnel de santé. Suivez votre propre rythme et celui de votre bébé, pour des moments de joie auprès des vôtres.