Arrêt de l’allaitement : quelles sont les causes phares ?

arrêt de l'allaitement : quelles sont les causes
En France, de nombreuses causes peuvent orienter les femmes vers l’arrêt de l’allaitement. Photo
de Helena Lopes/Pexels

Alors que l’OMS recommande d’allaiter exclusivement jusqu’à 6 mois, la moitié des Françaises interrompt l’allaitement exclusif dans les trois semaines et demie. Chez ces mères, l’arrêt de l’alimentation au sein ne s’explique donc pas par le retour au travail… Quelles sont les difficultés éprouvées par les femmes ? Pourquoi cessent-elles d’allaiter si tôt ? Décryptons ensemble les véritables raisons de l’arrêt de l’allaitement maternel en France !


Douleurs, fatigue, impression de manquer de lait : les raisons de l’arrêt de l’allaitement liées à la mère


En France et dans de nombreux pays occidentaux, les femmes sont soumises à toutes sortes d’injonctions contradictoires. C’est encore plus vrai lorsqu’elles deviennent mères. Au sortir de ce moment intense, épuisant et éprouvant qu’est l’accouchement, elles doivent se poser mille et une questions. Et l’une des plus importantes concerne l’alimentation de bébé.

Allaiter son nouveau-né ou le nourrir au biberon, telle est la question ! Aujourd’hui, 2 bébés sur 3 sont allaités à la naissance, ce qui est une bonne nouvelle pour les nourrissons. Rappelons que les avantages de l’allaitement sont nombreux du point de vue de la santé du bébé (protection face aux infections, prévention de certaines maladies, etc.).

Mais d’après les chiffres de l’allaitement publiés par le ministère de la Santé en 2016, seuls 4 bébés sur 10 continuent d’être allaités à 11 semaines, et 3 sur 10 à 4 mois. Parmi les raisons qui expliquent l’arrêt prématuré de l’allaitement, certaines concernent directement les femmes.

Pour certaines mères, la nutrition au biberon est une évidence et offre plusieurs avantages de taille. Ce mode d’alimentation permet de partager la charge de l’alimentation de bébé avec le conjoint et l’entourage. Certaines femmes évoquent également le désir de retrouver une certaine indépendance, notamment du point de vue de l’alimentation (envie de consommer de l’alcool par exemple) et des sorties.
Parfois, l’allaitement s’accompagne d’inconforts, de craintes et de douleurs, particulièrement difficiles à vivre pour les mères. Crevasses, engorgements, mammites ou craintes de manquerde lait, toutes ces difficultés s’ajoutent à la fatigue et au chamboulement du post-partum. Sans soutien de l’entourage, difficile de tenir le cap, en particulier durant le premier mois suivant l’accouchement, ou après une césarienne.

Si certaines mères souhaitent arrêter l’allaitement de leur chef, d’autres se trouvent contraintes d’y mettre un terme. Et pour cause : elles ne trouvent pas l’aide dont elles ont besoin pour résoudreleurs problématiques.

Votre allaitement se déroule mal, et vous êtes sur le point d’y mettre un terme par manque de soutien ? Avant de prendre cette décision, consultez une accompagnante périnatale spécialiste de l’allaitement, ou une sage-femme consultante en lactation !


Retards de croissance, troubles de l’oralité, prématurité : les raisons du sevrage liées au bébé


Depuis quelques années, les mamans qui viennent d’accoucher sont submergées d’avis parfois contradictoires au sujet de l’allaitement. D’un côté, on leur vante les mille et un bienfaits de ce mode de nutrition. D’un autre, on les décourage à la première difficulté, souvent par manque d’informations ou de solutions à leur proposer.

Résultat : de nombreuses mères procèdent à un sevrage précoce, alors qu’elles souhaiteraient poursuivre l’allaitement maternel (exclusif ou mixte). Quel dommage ! Ceci étant dit, les causes de l’interruption de l’allaitement ne sont pas toujours à chercher du côté des femmes. L’allaitement naît d’une interaction entre deux individus distincts : la mère et son bébé.


Il arrive que le nourrisson boude le sein, et ne souhaite plus être nourri par cette voie. Lorsque cela arrive, la maman peut se sentir démunie, frustrée, voire même rejetée. Ces « grèves de la tétée » sont assez fréquentes, et peuvent être liées à toutes sortes de causes (confusion sein/tétine, climat conflictuel, petite infection, engorgement, etc.). Le plus souvent, le nourrisson y met en terme au bout de quelques jours, remettant à plus tard le sevrage à proprement parler.


En revanche, la perte de poids du nourrisson après le retour à la maison constitue une cause fréquente d’interruption de l’allaitement maternel. Les mères peuvent se trouver impuissantes face à cet apparent « retard » de croissance, et mettre en cause la qualité nutritionnelle de leur laitInquiètes pour la santé de leur bébé, certaines d’entre elles choisissent d’introduire du lait artificiel. Cette solution est synonyme de baisse de lactation, et peut conduire à un sevrage.


Parallèlement, certains bébés souffrent de troubles de l’oralité, en particulier d’un problème de succion. Si ce dernier n’est pas résolu, il met en péril l’allaitement. Enfin, si l’allaitement des bébés prématurés est possible, il est parfois complexe à mettre en route. Il dépend essentiellement de la date de naissance, et de sa proximité avec le terme.


Certains bébés prématurés ne sont pas encore capables de coordonner leur succion et leur déglutition. Les équipes médicales peuvent proposer diverses alternatives aux mères qui souhaitent tout de même les allaiter : tirage du lait et complémentation via une cuillère ou une seringueMais entre fatigue, anxiété et découragement, nombre des mères de ces bébés arrêtent d’allaiter rapidement.

Manque de soutien, conseils contradictoires, discours culpabilisants : les raisons liées au corps médical et à l’entourage


Aujourd’hui, les femmes qui deviennent mères reçoivent des conseils contradictoires en permanence, et ce, dès la grossesse. Des copines à la famille, en passant par le personnel soignant, chacun semble avoir son mot à dire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis sont souvent tranchés, y compris au sujet de l’allaitement.

Les mères s’entendent vanter les bienfaits de ce mode d’alimentation, sans trouver l’aide nécessaire à son bon déroulement. Contrairement à l’alimentation artificielle, l’allaitement doit se faire à la demande, et nécessite de prendre confiance en soi et en son bébé. Mais entre manque de sommeil, chamboulement hormonal, douleurs physiques, et inquiétudes concernant la prise de poids du bébé, ce n’est pas toujours simple.

Pour mettre en route l’allaitement en toute sérénité, les mères ont besoin d’un environnement favorable, rassurant et bienveillant. Aujourd’hui, le manque de soutien constitue un motif fréquent de sevrage. Il faut dire que le personnel médical n’est pas toujours bien formé sur ce sujet si essentiel.

Vous éprouvez des difficultés à mettre votre bébé au sein ? Rassurez-vous : durant les premières semaines et les premiers mois, il faut savoir se montrer patient. Parfois, il est nécessaire de procéder à quelques ajustements.

Stimuler la production de lait à l’aide d’un tire-lait, tester plusieurs positions d’allaitement, intensifier le peau à peau, plusieurs pistes peuvent être explorées. Sur le site de la Leche Leaguechez une sage-femme conseillère en lactation, ou chez une accompagnante périnatale, faites-vous aider !


Allaiter au travail ou en public : un parcours du combattant qui décourage de nombreuses mères


En France, l’allaitement maternel constitue un droit inaliénable pour les mères. Les femmes sont libres d’allaiter leur enfant quand elles le veulent, et surtout, où elles le veulent. Elles peuvent donner le sein sur leur lieu de travail, sur la terrasse d’un café, ou dans n’importe quel lieu public.

Ceci étant dit, force est de constater qu’entre la théorie et la pratique, il y a parfois un monde. Il n’est pas rare que les mères allaitantes se heurtent à des critiques, à des regards accusateurs, voire à des agressions. L’allaitement en public est source de nombreuses polémiques, qui n’ont pas lieu d’être.

Dans ce climat complexe et peu motivant, certaines femmes finissent par recourir à l’allaitement mixte ou par sevrer bébé. De la même façon, poursuivre l’allaitement après la reprise du travail peut être compliqué pour les mères. Cela nécessite de tirer son lait, d’en congeler, d’espacer le rythme des tétées, d’investir dans des coussinets d’allaitement lavables (ou jetables), etc.

Bref, c’est toute une organisation, dont la réussite dépend aussi du mode de garde et de l’état d’esprit des collaborateurs. C’est bientôt la fin de votre congé maternité ? Bulles à Malices vous propose 5 conseils pour bien vivre votre retour au travail ! Vous avez des questions, des doutes ou cherchez des informations au sujet de l’allaitement ? Réservez vite votre séance d’accompagnement périnatal spécial allaitement !
L’alimentation au lait maternel recèle de nombreux bienfaits, pour les mères (baisse des cancers, production d’hormones relaxantes, etc.) comme pour les bébés. Mais il ne doit en aucun cas être une contrainte, ou une source de culpabilité. De nombreux facteurs peuvent inciter à mettre un terme à l’allaitement. Tant qu’il s’agit d’un choix libre et éclairé, c’est toujours le bon.
Souvenez-vous d’une chose : vous êtes la mère parfaite pour votre enfant ! Vous vivez ou avez vécu
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