Les troubles dys : définition et importance du repérage

Les troubles "dys" par Bulles à Malices

Malgré leur fréquence élevée, les troubles dys et leur définition restent abstraits pour de nombreux parents. © Photo de Mikhail Nilov/Pexels

Dyscalculie, dyslexie, dysorthographie ou encore dysgraphie, on entend de plus en plus parler des troubles dys. Chez les enfants concernés, ces troubles spécifiques complexifient les apprentissages et créent d’importantes difficultés scolaires. Mais de quoi parle-t-on vraiment ? Quels sont les différents troubles dys ? Comment les reconnaître et les prendre en charge ? Lumière sur quelques caractéristiques importantes des troubles dys, de la définition aux signes évocateurs !

Troubles dys : définition et prévalence au sein de la population

Vous avez sans doute déjà entendu parler des troubles dys. Depuis quelques années, les médias et les professionnels de l’enfance les évoquent de plus en plus. Et pour cause : les troubles dys concernent entre 5 et 7 % des enfants en âge d’aller à l’école (étude Inserm, 2017).


Mais de quoi parle-t-on ? Concrètement, il s’agit de troubles spécifiques durables, qui impliquent des dysfonctionnements de certaines fonctions cognitives du cerveau. Ces dernières concernent essentiellement le langage, le calcul, l’attention, l’écriture et la gestuelle.


Chez les enfants concernés, ces perturbations peuvent avoir des répercussions importantes sur les apprentissages, la vie quotidienne et la scolarité. Elles sont sévères chez 1 à 2 % des enfants atteints de troubles dys, et 2 enfants sur 5 sont concernés par plusieurs troubles dys (d’après les chiffres publiés par l’Inserm en 2017).


Les troubles dys peuvent générer des difficultés à lire, à écrire, à calculer, à se concentrer, à coordonner ses mouvements ou encore à s’exprimer. Chez les personnes concernées, en particulier chez les enfants, ils peuvent occasionner de réelles souffrances, et impacter sensiblement l’estime de soi.


Pourtant, il est important de souligner que le trouble dys ne rend pas moins intelligent ou plus « fainéant ». Simplement, il est à l’origine d’une (ou plusieurs) difficulté spécifique sur le plan cognitif. Pour avoir confiance en eux, les enfants concernés par ces troubles ont besoin d’un accompagnement adapté, particulièrement en milieu scolaire. Il est aussi préférable de leur proposer une éducation positive et bienveillante, qui met l’accent sur leurs forces et leurs capacités.

Combien existe-t-il de troubles dys différents et quels sont les plus fréquents ?

Pour certaines personnes, le trouble dys constitue un handicap lourd qui complique sensiblement la
vie quotidienne (scolarisation, vie professionnelle, apprentissage de langues étrangères, etc.). Néanmoins, la complexité et l’intensité des troubles varient fortement d’un individu à l’autre.


Mais concrètement, combien existe-t-il de troubles dys ? Vous connaissez probablement déjà la dyslexie, la dyscalculie ou encore le trouble de déficit de l’attention. Sachez qu’ils ne sont pas les seuls ! Voici la liste des dix troubles dys connus à ce jour, et les domaines d’apprentissages qu’ils perturbent :


dyslexie : langage écrit, lecture, compréhension écrite ;
dysorthographie : orthographe ;
dyscalculie : mathématiques ;
dysphasie : apprentissage de la parole, langage oral, habiletés phonologiques ;
dyspraxie : planification et contrôle des gestes, motricité fine, coordination du corps ;
dysgraphie : écriture ;
trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDAH) : comportement, concentration ;
trouble de la gestion du temps : appréhension de l’heure, repérage dans le temps ;
trouble de la mémoire de travail : capacité à garder en mémoire des informations lors de la réalisation de tâches cognitives (lecture, résolution d’un problème en maths, etc.) ;
syndrome dysexécutif : organisation, planification, priorisation.

Pour plus d’informations et de précisions, n’hésitez pas à consulter le site de la Fédération française des dys.


Troubles dys chez l’enfant : comment les identifier, et quels sont les signes révélateurs ?


Aujourd’hui, on estime que 15 à 20 % des enfants éprouvent des difficultés scolaires et/ou d’apprentissages (étude Inserm, 2017). Derrière ces gros chiffres, se cache une multitude d’explications et des situations de vie bien particulières. Mais force est de constater que les troubles dys constituent des causes fréquentes de ces difficultés.


Pour accompagner l’enfant sur la voie du développement et des apprentissages, mieux vaut les reconnaître précocement. Mais alors, comment repérer, dépister et reconnaître les troubles dys ? Tout d’abord, il faut savoir que chaque trouble dys a ses propres signes typiques. Par ailleurs, chez de nombreux enfants, plusieurs types de troubles sont présents et interagissent.


De manière générale, on peut suspecter un trouble dys en cas de difficulté d’apprentissage (échec scolaire, difficultés à lire, etc.) qui ne peut pas s’expliquer par :
des troubles neurologiques, psychiatriques ou sensoriels (problème de vue, dysfonctionnement auditif) ;
un retard intellectuel ;
des troubles du spectre autistique (symptômes liés à l’autisme) ;
un environnement social défaillant (maltraitance, surexposition aux écrans, négligence, etc.).

Il peut s’agir de difficultés à lire, à écrire, à compter, à coordonner ses mouvements, à s’exprimer oralement ou encore à se concentrer. Bien entendu, il faut prendre en compte que chaque enfant grandit et se développe à son rythme. Pas question de paniquer au moindre « retard » !


Mais en cas de persistance du trouble ou de mal-être chez l’enfant, mieux vaut consulter un spécialiste. Lui seul pourra réaliser les tests adéquats, dépister de façon précoce les éventuels troubles, ou s’assurer de leur absence.


Diagnostiquer les troubles dys pour accompagner l’enfant et faciliter sa scolarité


Vous suspectez un trouble dys chez votre enfant, et vous vous demandez à qui vous adresser ? La première chose à faire est de consulter votre médecin traitant ou votre pédiatre. Lui seul saura vous orienter vers le spécialiste (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, etc.) concerné par le trouble en question.


Par ailleurs, le médecin est chargé de chapeauter toute l’équipe pluridisciplinaire qui accompagne l’enfant dys. Vous vous demandez peut-être quel est l’intérêt du dépistage des troubles dys ? D’abord, le diagnostic est le point de départ d’une prise en charge qui saura améliorer ou compenser les fonctions défaillantes.


Pour l’enfant, c’est l’occasion de mettre un nom sur ses difficultés, et de se sentir enfin compris par l’entourage et les encadrants éducatifs. Enfin, l’établissement d’un diagnostic dys permet de bénéficier d’un accompagnement personnalisé et adapté à ses besoins.


Les familles concernées peuvent bénéficier d’une reconnaissance et de dispositifs d’aides, de la part de la MDPH ou de la Sécurité sociale. Il peut s’agir d’aides financières, d’une prise en charge des frais de santé ou encore d’aménagements scolaires et adaptations pédagogiques.


Enfin, si votre enfant « souffre » d’un trouble dys (ou vous-même), n’hésitez pas à lui faire suivre
quelques séances d’intégration des réflexes archaïques
. Travailler sur ces réflexes primitifs peut être utile pour estomper certains troubles (dyspraxie, dyscalculie ou dysgraphie par exemple).
Besoin d’en savoir plus ? Rendez-vous sur la description détaillée des séances réflexes archaïques de Bulles à Malices !


Face à des enfants dyslexiques ou encore dyspraxiques, de nombreux enseignants et parents manquent d’outils et de ressources. Pour offrir à l’enfant dys un environnement bienveillant et épanouissant, le diagnostic est essentiel. Êtes-vous au point sur les troubles dys, leur définition et leurs signes typiques ?