Réflexes archaïques : de quoi s’agit-il ?

réflexes archaïques

La notion de réflexes archaïques fait référence à tous les mouvements innés du nouveau-né si essentiels à son développement. © Vidal Balielo Jr./Pexels

Bien connue des médecins et des ostéopathes, la notion de réflexes archaïques reste abstraite pour de nombreux parents. Pourtant, ces mouvements involontaires du nouveau-né jouent un rôle prédominant dans sa croissance et dans son développement psychomoteur. Mais concrètement, de quoi s’agit-il ? Et surtout : en quoi leur bonne intégration est essentielle à une vie d’adulte épanouie ? Tour d’horizon des principales informations à connaître sur les réflexes archaïques !

Réflexes archaïques : de quoi s’agit-il ?

Si vous êtes parent, vous avez déjà eu l’occasion d’observer des réflexes archaïques. Mais vous n’en aviez peut-être pas vraiment conscience. Il s’agit des mouvements innés, automatiques et involontaires, effectués par les bébés en réponse à certains stimuli.

Parmi les plus parlants, le réflexe de succion permet au nourrisson de téter naturellement, sans apprentissage particulier. De son côté, le réflexe d’agrippement (ou réflexe de grasping) pousse le nouveau-né à attraper les doigts ou les objets qui touchent ses paumes. Cette compétence innée se met en place in utero, et ce, dès le 3e mois de grossesse.

Un autre réflexe primitif étonnant est le réflexe de Moro. Pour le tout-petit, il consiste à écarter les bras, jambes et doigts, avant de les ramener vers son corps. Il s’agit d’un mouvement effectué automatiquement en cas de bruit fort ou soudain.

Mais concrètement, combien existe-t-il de réflexes archaïques ? On en répertorie 70 au total, dont 7 principaux :

le réflexe de grasping ;
le réflexe de succion-déglutition ;
le réflexe des points cardinaux (si l’on touche un coin de la bouche de bébé, il tourne la tête vers le côté stimulé) ;
le réflexe de Moro ;
la marche automatique (si l’on met bébé de debout, il a le réflexe de faire des pas) ;
le maintien de la tête (bébé tient sa tête debout quelques secondes) ;
le réflexe d’allongement croisé (si l’on chatouille un pied de bébé, il donne un léger coup de pied avec le second).

Ces réflexes disparaissent peu de temps après la naissance, au bout de quelques heures, jours, semaines ou mois. Ce n’est que plus tard, que bébé apprendra à les effectuer de façon volontaire, en toute conscience.

Les réflexes primitifs permettent aux médecins de vérifier que le nouveau-né est en bonne santéIls indiquent un bon développement du système nerveux et un tonus musculaire suffisant.

Quel est le rôle des réflexes primitifs ?

Les réflexes primitifs apparaissent essentiellement au cours de la vie fœtale, et dans un ordre chronologique bien déterminé. Ces mouvements involontaires ont 4 fonctions essentielles, à savoir la protection (ex : réflexe de Moro), l’alimentation (ex : réflexe de succion-déglutition), le déplacement (ex : réflexe de reptation) et la coordination (ex : réflexe d’agrippement).


Pour le bébé, ils constituent des moyens de protection, de survie, mais également de développement. En effet, chacun d’entre eux lui permet de développer une aptitude musculaire et motrice, des connexions neuronales utiles et une coordination sensori-motrice. 

C’est grâce à ces gestes instinctifs effectués à la naissance que l’enfant pourra développer pleinement ses compétences plus tard. Les réflexes primitifs ont un cycle en 3 phases : l’émergence (activation du programme), la maturation (répétition du mouvement) et l’intégration (passage du mouvement inconscient au geste volontaire).

Réflexes archaïques : leur intégration est indispensable au bon développement

Les réflexes archaïques ne sont pas seulement utiles au développement cérébral et musculaire. Ils jouent aussi un rôle central dans le développement comportemental et émotionnel de chaque individu. Mais parfois, leur cycle est perturbé et leur intégration ne se déroule pas correctement.

Chez les individus concernés (enfants ou adultes), le réflexe est persistant et peut perturber sensiblement les apprentissages et la vie quotidienne. Cette non-intégration peut être le résultat de toutes sortes de causes. Elle peut être liée à une grossesse angoissante, à une césarienne, traumatisme, ou encore à l’utilisation d’équipements qui entravent la mobilité.


Notez que chaque réflexe primitif mal intégré perturbe une sphère spécifique de l’individu. Il peut s’agir de :
la sphère cognitive (apprentissages, raisonnement) en cas de non-intégration du réflexe d’agrippement ou encore du réflexe de Babinsky ;
la sphère corporelle (posture, coordination, motricité) : en cas de non-intégration du réflexe amphibien ;
la sphère émotionnelle (relations humaines, estime de soi, gestion du stress) : en cas de non-intégration du réflexe de Moro ou encore du réflexe de retrait.

Parmi les exemples courants, la mauvaise intégration du réflexe de Moro peut être à l’origine d’une hypersensibilité, d’une difficulté à gérer le stress, ou de sautes d’humeur. Elle peut aussi générer d’important troubles de la concentration.

Mais de nombreuses autres difficultés peuvent résulter d’un réflexe primitif persistant. On peut notamment citer les troubles dys (dyslexie, dyspraxie, etc.), l’énurésie (pipi au lit), les troubles digestifs ou encore la tendance à marcher sur la pointe des pieds. Vous souhaitez en discuter ?
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Pourquoi travailler les réflexes primitifs ?

Pour développer son plein potentiel et lever certaines difficultés, il peut être utile de faire un travail d’intégration des réflexes archaïques. Il est possible de faire appel à un professionnel à n’importe quel moment de la vie.


Ce peut être durant l’enfance, l’adolescence ou au cours de sa vie d’adulte. Mais certains moments sont particulièrement critiques, et peuvent empêcher l’intégration des réflexes, ou les faire perdre. On peut notamment citer la grossesse, la naissance, la première année de bébé, la scolarité, ou encore le passage à la retraite.


De la thérapie d’intégration à l’intégration motrice primordiale (IMP), diverses possibilités s’offrent à qui veut travailler ses réflexes. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à contacter un spécialiste. Il peut s’agir d’un ostéopathe ou d’une accompagnante périnatale formée à cette thématique spécifique. Vous pouvez aussi consulter l’annuaire de professionnels certifiés publié sur le site d’Arc-en-Flex.


Les réflexes archaïques sont essentiels au bon développement de chaque individu. Lorsqu’ils ne sont pas intégrés correctement, ils peuvent perturber sensiblement la vie quotidienne, et les relations avec soi et avec l’autre. Vous avez des questions ? Vous souhaitez en savoir plus sur les séances réflexes archaïques Bulles à Malices ? N’hésitez pas à laisser un commentaire, ou à me contacter par mail ou par téléphone !