Quels sont les 6 grands types d’accouchement possibles ?

bebe venant de naitre après l'accouchement

Après des années de surmédicalisation et d’infantilisation des futures mères, une grande tendance semble se dessiner. Aujourd’hui, de plus en plus de femmes souhaitent reprendre le contrôle de leur corps, et choisir leur accouchement en pleine conscience. Vous vous apprêtez à accoucher, et vous vous demandez quelles possibilités s’offrent à vous ? Bulles à Malices vous propose de faire le point sur les 6 principaux types d’accouchement !

L'accouchement naturel ou physiologique, en maternité ou en maison de naissance

Avant toute chose, il faut distinguer deux grandes catégories d’accouchement : la voie basse et la césarienne. Pour donner naissance à leur bébé, les femmes peuvent être amenées à accoucher par voie basse, c’est-à-dire par la voie vaginale. Mais elles peuvent également donner la vie par césarienne. Dans ce cas, le bébé est extrait au cours d’une opération chirurgicale, par incision de l’abdomen et de l’utérus.


L’accouchement par voie basse concerne près de 80 % des naissances. Mais en termes de gestion de la douleur, de lieu d’accouchement ou encore d’interventions médicales, ce « gros » chiffre cache de fortes disparités. Il existe plusieurs types d’accouchement par voie basse. L’un d’entre eux est l’accouchement naturel ou accouchement physiologique, vécu en établissement médical (maternité ou maison de naissance).


En quoi consiste-t-il ? Les femmes qui optent pour cette alternative à l’accouchement traditionnel sont en quête d’un retour au processus physiologique de la naissance. Leur objectif ? Vivre les 4 grandes étapes de l’accouchement naturel – travail, dilatation du col, expulsion et délivrance – en pleine conscience, et si possible, sans intervention médicale.

L’accouchement physiologique se pratique sans péridurale, et implique des techniques de gestion naturelle de la douleur. Les femmes peuvent recourir à l’acupuncture, à l’acupression, aux bains, ou encore au chant. Mais surtout : elles ont une totale liberté de mobilité, et peuvent choisir leur position d’accouchement.
Le lâcher prise et la connexion, à son intuition et à son enfant, sont indispensables. Grâce aux salles « nature » des maternités et aux maisons de naissance, les mères peuvent accoucher physiologiquement tout en bénéficiant d’un encadrement médical. En cas de douleur insupportable ou de complications, les médecins peuvent intervenir rapidement.

L'accouchement naturel ou physiologique à domicile

Depuis quelques années, un nombre croissant de femmes souhaitent s’orienter vers un accouchement physiologique. La majorité d’entre elles donnent naissance à la maternité ou en maison de naissance. Mais il existe une autre possibilité : accoucher à la maison.

Chaque année en France, environ 2 000 femmes optent pour l’accouchement physiologique accompagné à domicile (APAAD, 2018), soit 0,2 % des naissances. Pour les familles concernées, il s’agit, là encore, de donner la vie de la façon la plus naturelle possible. Mais dans ce cas précis, le choix du lieu d’accouchement est au cœur du projet de naissance.

Les mères accouchent en territoire familier, et dans une ambiance intimiste. Bien entendu, accoucher à domicile ne veut pas dire accoucher sans assistance. Pour accueillir son bébé en toute sécurité, plusieurs conditions doivent être réunies et une préparation solide est de mise.
L’accouchement à la maison est possible chez les femmes :


arrivées à terme, soit entre 37 SA et 41 SA (semaines d’aménorrhée) ;
qui ne présentent pas de problèmes de santé, d’antécédent de césarienne ou de risque obstétrical particulier ;
dont la grossesse se déroule normalement.


Mais avant toute chose, il faut prendre contact avec une sage-femme expérimentée, qui a l’habitude de pratiquer ce mode d’accouchement. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire le récit d’accouchement à domicile de Julie, créatrice de la marque Woolilie !

 

L'accouchement par césarienne

Redoutée par de nombreuses femmes, la césarienne concerne pourtant une naissance sur 5 (DREES, 2020). Au cours de la grossesse, il est donc bon de se préparer à cette éventualité pour la vivre le plus sereinement possible.

D’abord, il est essentiel de savoir en quoi consiste un accouchement par césarienne. Ce type de naissance implique une opération chirurgicale, et une sortie de l’enfant par l’abdomen. Au cours de l’intervention, le chirurgien procède à une incision de la paroi utérine et de l’abdomen. Il extrait le bébé, le liquide amniotique et le placenta, et finit par recoudre les tissus.
 

La césarienne est majoritairement pratiquée sous anesthésie locale (péridurale ou rachianesthésie), mais elle peut aussi impliquer une anesthésie générale. La présence du papa est souhaitable, et permettra au bébé de bénéficier d’un agréable peau à peau dès ses premiers instants sur terre. On peut pratiquer une césarienne dans les cas suivants :

  • bassin de la mère trop étroit ;
  • mauvais positionnement du bébé (siège) ;
  • problèmes de santé chez la mère (hypertension, difficultés cardiaques, etc.) ou chez le bébé;
  • accouchement prématuré à risque ;
  • accouchement qui s’éternise, mettant en danger la santé du nouveau-né ;
  • volonté de la mère sans raison médicale particulière : « césarienne de convenance« , peu habituelle en France ; 
  • placenta prævia qui bouche le col ;
  • grossesse multiple à risque.


Qu’elles soient programmées ou pratiquées en urgence, les césariennes ne devraient pas être vécues comme des échecs. La mise au monde d’un enfant reste un événement imprévisible, qui comporte une grande part d’incertitude. Notez qu’un accouchement par césarienne n’empêche absolument pas d’accoucher par voie basse à l’avenir.

Vous vous apprêtez à accoucher, et vous avez des craintes et des angoisses ? N’hésitez pas à me consulter pour une séance d’accompagnement périnatal !

L'accouchement dans l'eau

Très en vogue aux États-Unis, l’accouchement dans l’eau gagne du terrain en France. Encore anecdotique, il est pratiqué dans certaines maternités (très peu) et certaines maisons de naissance. Son principal avantage est de permettre à la maman de mieux gérer la douleur des contractions.


Généralement, le périnée est plus souple – ce qui veut dire moins de déchirures et d’épisiotomies – et la naissance plus rapide. Pour le nouveau-né, c’est l’occasion de venir au monde en douceur, en passant d’un milieu aquatique à l’autre (les deux à 37 °C).

Mais attention : l’accouchement dans l’eau n’est pas fait pour tout le monde. D’abord, il s’agit d’un accouchement naturel, qui se pratique sans péridurale. Les conditions pour en bénéficier :

  • être arrivée à terme, soit entre 37 et 41 SA ;
  • un bébé qui ne se présente pas par le siège ;
  • une mère en bonne santé ;
  • pas de grossesse gémellaire ou à risque.


L’accouchement dans l’eau requiert une bonne préparation à l’accouchement (dès le 5e mois de grossesse), un excellent suivi médical et une solide surveillance. Enfin, il faut avoir accès à une maternité qui le pratique autour de chez soi, ce qui n’est pas gagné. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre sage-femme ou de votre gynécologue !

L'accouchement sous hypnose

Comme de nombreuses futures mamans, vous êtes sans doute en quête de solutions efficaces pour gérer la douleur des contractions. Pourquoi ne pas envisager de vivre un accouchement sous hypnose ?

De nombreuses personnes recourent à cet état de conscience modifié pour soulager l’insomnie, arrêter de fumer ou calmer l’anxiété. Mais depuis quelques années, l’hypnose se démocratise dans le secteur des soins médicaux, en particulier dans les salles de naissance. En effet, l’accouchement sous hypnose offre de nombreux avantages : lâcher prise, gestion de la douleur, réduction du stress, optimisation de la physiologie, gain de confiance, etc.

Contrairement aux idées reçues, il s’agit d’une méthode pratiquée par des professionnels de santé compétents, spécifiquement formés à son application en périnatalité. Pour la maman, il s’agit de se détacher de son mental et de sa logique rationnelle et analytique. Notez qu’il est possible d’accoucher sous hypnose par voie basse ou par césarienne, avec ou sans péridurale.

Mais pour en bénéficier, pas question de s’y prendre à la dernière minute ! Il est important de suivre des séances d’entraînement auprès d’un professionnel plusieurs mois avant la date prévue d’accouchement. S’il le souhaite, le futur papa peut participer à ces séances pour apporter son aide aux soignants le jour J.

L'accouchement traditionnel par voie basse sous péridurale

Aujourd’hui, les futures mères ont le choix en matière de lieux et de types d’accouchement. Mais le mode de naissance le plus classique et le plus fréquent reste l’accouchement traditionnel par voie basse.

La mise au monde se déroule à la maternité, en position gynécologique (sur le dos, pieds dans
les étriers) et sous péridurale. En cas de besoin, les médecins peuvent intervenir pour accompagner la naissance.

Ce type d’accouchement peut impliquer une épisiotomie, une aide mécanique (forceps, ventouse ou spatules), ou un déclenchement. Mais rassurez-vous : même si vous décidez d’opter pour un accouchement médicalisé classique, rien ne vous empêche de refuser certaines pratiques non obligatoires.

La communication avec l’équipe médicale est essentielle pour permettre à la famille de vivre le meilleur accouchement possible. Il est vivement recommandé de rédiger un projet d’accouchement, et d’en discuter avec son médecin.

Enfin, notez que l’accouchement peut être déclenché (perfusion d’ocytocine ou administration intravaginale de prostaglandines) pour diverses raisons médicales. Parmi ces dernières, on peut citer la souffrance respiratoire du bébé ou le dépassement de terme.

Pour vivre un accouchement serein, et accueillir son petit protégé dans les meilleures conditions, il est important de bien s’informer. C’est l’un des objectifs de la préparation à l’accouchement. Et bien entendu, cela passe par une bonne vision d’ensemble des divers types d’accouchement possibles. Vous avez des questions, ou envie de partager votre expérience ? N’hésitez pas à commenter cet article ou à me contacter par mail ou par téléphone !