Que se passe-t-il dans le corps d’une maman qui allaite ?

atelier allaitement

Le lait maternel constitue le meilleur aliment au monde pour les bébés. Chaque maman produit un lait différent, qui répond spécifiquement et en temps réel, aux besoins de son enfant. Mais concrètement, que se passe-t-il dans le corps de la maman qui allaite ? Bulles à Malices vous décrit les grands changements anatomiques, physiologiques ou encore psychiques en jeu lors de la tétée !

Le corps s'est préparé à allaiter depuis la puberté

D’abord, il est important de rappeler que la mise en place de la lactation commence bien avant l’arrivée de bébé. Dès la puberté, les seins se forment, et leur réseau interne se met en place progressivement au fil des cycles menstruels. Ce réseau contient de plus en plus de canaux lactifères, de canalicules et d’alvéoles. C’est dans ces alvéoles que sera fabriqué le lait au moment de l’allaitement.

Durant la grossesse, la future maman commence à produire un précurseur du lait, le colostrumIl s’agit d’un liquide épais, jaunâtre et particulièrement nutritif, qui contient des minéraux, des anticorps, des vitamines et des protéines. C’est ce concentré d’énergie et d’immunité que va consommer le nouveau-né durant ses premiers jours de vie.

Au fil des jours, avec la chute des hormones de grossesse, la maman vit sa fameuse montée de lait.
Le colostrum est alors remplacé par un lait de transition, puis par le lait mature deux à trois semaines plus tard. C’est la succion suffisante et régulière de bébé qui finit par véritablement mettre en route l’allaitement.

Un jeu d'hormones et de protéines au cœur du processus de lactation

Au cours de l’allaitement, l’organisme de la mère synthétise, sécrète, éjecte et régule le lait maternel.
Il s’agit d’un processus complet, complexe, et surtout, multifactoriel. Il repose essentiellement sur deux hormones, la prolactine et l’ocytocine, et une protéine appelée FIL (facteur d’inhibition de la lactation). Faisons le point sur leurs diverses fonctions et actions.

La prolactine stimule la fabrication de lait au niveau des alvéoles

Lorsque bébé exerce une succion sur le sein, des récepteurs situés sur l’aréole mammaire s’activent. L’information est immédiatement envoyée au cerveau, ce qui génère des pics de prolactine. Sécrétée par l’hypophyse, cette hormone phare de l’allaitement donne le feu vert pour la fabrication de lait, au niveau des alvéoles.

Grâce à elle, les cellules sécrétoires synthétisent du lait en continu, et le stockent dans des petites 
poches, les alvéoles. Plus bébé tète, plus la quantité de récepteurs à prolactine augmente au niveau des seins. Un nombre suffisant de récepteurs permet au corps de la femme d’optimiser sa lactation.

Notez que la sécrétion de prolactine freine la synthèse des hormones impliquées dans l’ovulation.

C’est pourquoi l’allaitement exclusif et à la demande aurait un effet contraceptif durant les premiers mois.

L'ocytocine favorise l'éjection du lait maternel

Lors de la succion, une seconde hormone majeure est sécrétée par l’organisme : l’ocytocine. Elle exerce un rôle-clé au cours de l’accouchement, puisqu’elle génère les fameuses contractions de travail. Elle permet également de réduire les risques de saignements et d’hémorragies post-accouchement, et de prévenir les carences en fer.

Mais l’ocytocine s’avère également cruciale dans le processus d’allaitement. En effet,
c’est elle qui 
commande l’éjection du lait, et son écoulement par le mamelon. Grâce à elle, toutes les cellules musculaires qui entourent les alvéoles et les canaux lactifères se contractent. Telles des petites pompes, elles permettent au délicieux lait de s’acheminer vers la bouche de bébé.

Le FIL (facteur d'inhibition de la lactation) : une protéine régulatrice essentielle

Vous l’aurez compris : plus l’enfant est demandeur, plus la succion du sein est fréquente et plus la production de lait augmente. Ainsi, l’allaitement s’adapte parfaitement aux besoins de l’enfant. Mais au cours d’une tétée, comment la production de lait est-elle régulée ?

Il faut savoir que
la production de lait répond à la loi de l’offre et de la demande. Durant la 
synthèse du lait, une petite protéine est produite en même temps que les autres composants. Elle est appelée FIL ou facteur d’inhibition de la lactation.

Lorsque les alvéoles sont pleines de lait, cette protéine s’accumule, entraînant un blocage de la production de lait. Durant la tétée, les alvéoles se vident et le FIL est évacué et resynthétisé avec le prochain arrivage de lait. Ainsi, la lactation est continue, et ne s’interrompt jamais.

Les autres composants et phénomènes agissant sur la régulation du lait

Le FIL permet de limiter les risques d’engorgement, et de réguler la production de lait. Mais cette protéine n’est pas la seule à agir sur cette régulation. D’autres composants sont en jeu (hormones thyroïdiennes, insuline, glucocorticoïdes, hormones de croissance, etc.).

Par ailleurs, la réduction de la quantité de lait peut aussi être liée à des tétées inefficaces, trop courtes ou trop peu fréquentes. Certaines mères pensent à tort manquer de lait, alors que le problème vient de la qualité et de la quantité des tétées.

Parfois, il suffit
d’un peu de patience et de quelques astuces pratiques pour optimiser la lactation. Vous avez des questions ou des doutes ? N’hésitez pas à réserver une séance allaitement dans le cadre de l’accompagnement périnatal Bulles à Malices.

Mise en place d'un afflux sanguin au niveau des seins pendant l'allaitement

Chaque sein abrite un vaste réseau vasculaire, dense et particulièrement ramifié, qui s’étend jusque chaque alvéole. Durant la grossesse et la lactation, ce réseau évolue fortement. Un réseau veineux superficiel et apparent se met en place sous la peau.

Chez la femme allaitante, la circulation sanguine au niveau des alvéoles ne s’interrompt jamais. En revanche, le flux sanguin au niveau des seins est variable au fil de la journée. Lorsque la maman allaite, ce flux devient plus important. Cet afflux sanguin permet d’apporter l’eau et tous les nutriments indispensables à la fabrication du lait.

Chez certaines mères, cela peut se traduire par une sensation de tension au niveau des seins. Cette sensation peut s’avérer désagréable lors de la montée de lait et durant les premières semaines d’allaitement. Par la suite, son caractère inconfortable s’estompe.
 
 

L'aspect des mamelons et des seins change

Lorsque la mère nourrit son enfant au sein, les changements corporels ne sont pas seulement physiologiques. La physionomie et l’aspect visuel des mamelons évoluent sensiblement. En réalité, ces transformations ont débuté dès la grossesse, généralement à partir du deuxième trimestre. Les femmes observent :

un élargissement et un assombrissement de la zone autour du mamelon appelée aréole : ces modifications permettent à bébé de repérer facilement la zone de succion ;
l’apparition de petites bosses autour des tétons, appelées tubercules de Montgomery : elles sécrètent un liquide lubrifiant et protecteur, dont l’odeur permet aussi de guider bébé.

Durant les premiers mois d’allaitement, les seins de la maman connaissent d’importantes évolutions en terme de taille. Avant les tétées, ils semblent pleins et volumineux. À mesure que les mois d’allaitement passent, cette augmentation de volume est moins visible. Mais cela ne signifie pas que la mère produit moins de lait.

L'allaitement modifie le psychisme et l'état émotionnel de la maman

Lorsqu’elle allaite, la maman est envahie d’hormones bienfaitrices, qui la plongent dans un état émotionnel particulier. Grâce à l’ocytocine, elle ressent un puissant sentiment de protection et d’attachement pour son bébé. Ce n’est pas sans raison qu’on surnomme cette substance « hormone de l’amour ».

Elle instaure un climat de calme et de détente, et stimule la synthèse d’opioïdes naturels. La mère qui allaite se sent comme « shootée », habitée par une sensation de bien-être. Comme l’augmentation d’ocytocine s’accompagne d’une baisse du cortisol, elle est aussi moins stressée. Par ailleurs, l’ocytocine constitue un antidouleur naturel. La mère est toute concentrée sur les besoins de son tout-petit.

Enfin, la prolactine et l’ocytocine favorisent son sommeil, et l’aident à s’endormir plus facilement. Au moment de la tétée, la maman peut avoir du mal à se concentrer sur autre chose, et sembler étourdie. C’est parfaitement normal. Petit scoop : l’ocytocine est aussi libérée lorsque vous faites un câlin à un être cher. N’hésitez pas à vous informer sur les multiples bienfaits de la câlinothérapie.

Appétit accru, perte de poids : l'allaitement implique de fortes dépenses énergétiques

Du cerveau aux seins, en passant par l’état psychique, allaiter son enfant, c’est connaître toutes sortes de transformations corporelles. Au cours des tétées, l’organisme est profondément chamboulé.
Il a besoin de plus de sang, de plus de nutriments, mais également de plus d’énergie.

Les seins constituent de véritables usines à lait, qui engendrent d’importantes dépenses énergétiques.

Pour nourrir son bébé, la maman allaitante brûle une grande quantité de calories (jusqu’à 300 à 500 par jour). Pour compenser cette perte, son appétit augmente sensiblement.

Parallèlement, le manque de sommeil des premiers mois peut augmenter les niveaux d’hormones de 
la faim. Pour optimiser la lactation, il est recommandé de manger suffisamment mais sans excès, et surtout, le plus sainement possible. De façon générale, les mères qui allaitent exclusivement ont tendance à retrouver leur poids de base plus facilement que les autres. Cette perte de poids concerne essentiellement les 6 premiers mois de bébé, et dépend d’autres facteurs (génétiques en particulier).

Chamboulement hormonal, afflux sanguin ou augmentation du volume des seins, l’allaitement transforme profondément le corps de la maman. Toutes ces modifications permettent à la maman d’offrir à son enfant une alimentation sur mesure et une santé de fer. Pour elle, c’est aussi le moyen de profiter de nombreux bienfaits (baisse du risque de cancer du sein, lien mère-bébé, etc.). Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter !
Du cerveau aux seins, en passant par l’état psychique, allaiter son enfant, c’est connaître toutes sortes de transformations corporelles. Au cours des tétées, l’organisme est profondément chamboulé.
Il a besoin de plus de sang, de plus de nutriments, mais également de plus d’énergie.

Les seins constituent de véritables usines à lait, qui engendrent d’importantes dépenses énergétiques.

Pour nourrir son bébé, la maman allaitante brûle une grande quantité de calories (jusqu’à 300 à 500 par jour). Pour compenser cette perte, son appétit augmente sensiblement.

Parallèlement, le manque de sommeil des premiers mois peut augmenter les niveaux d’hormones de 
la faim. Pour optimiser la lactation, il est recommandé de manger suffisamment mais sans excès, et surtout, le plus sainement possible. De façon générale, les mères qui allaitent exclusivement ont tendance à retrouver leur poids de base plus facilement que les autres. Cette perte de poids concerne essentiellement les 6 premiers mois de bébé, et dépend d’autres facteurs (génétiques en particulier).

Chamboulement hormonal, afflux sanguin ou augmentation du volume des seins, l’allaitement transforme profondément le corps de la maman. Toutes ces modifications permettent à la maman d’offrir à son enfant une alimentation sur mesure et une santé de fer. Pour elle, c’est aussi le moyen de profiter de nombreux bienfaits (baisse du risque de cancer du sein, lien mère-bébé, etc.). Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter !