Basée sur l’empathie, l’écoute active et la non-violence, l’éducation positive et bienveillante ne cesse de faire de nouveaux adeptes chez les parents et les professionnels de l’enfance. © Photo de Taryn Elliott Grabowska/Pexels
Au fil des époques et des mentalités, les tendances éducatives n’ont cessé d’évoluer au sein des cellules familiales occidentales. Longtemps critiquée, l’éducation positive et bienveillante est régulièrement au cœur de nombreux débats. Aujourd’hui, de nombreux parents et professionnels se laissent volontiers séduire par ce courant philosophique basé sur la non- violence, l’empathie et le respect de l’enfant. Nous décryptons pour vous les principes et applications pratiques de ce modèle éducatif en vogue.
Les principes de l’éducation positive et bienveillante
Longtemps considérée par ses détracteurs comme laxiste et trop permissive, l’éducation positive et bienveillante est loin de se limiter à une simple tendance sociétale. Elle incarne en réalité tout un mode de pensée et résulte de convictions profondes et de principes éthiques forts.
En l’adoptant, l’éducateur s’engage à considérer l’enfant comme un individu à part entière, avec ses états d’âme et ses émotions propres. Au quotidien, il s’agit de bien faire la distinction entre ce qu’il est et ce qu’il fait.
Pour l’accompagner dans son épanouissement, parents adeptes et professionnels de l’éducation bienveillante misent sur la communication, l’écoute active et l’empathie. Il est bon de rappeler que ce mode éducatif proscrit tout mode de violence, qu’elle soit de nature physique ou psychique.
Par ailleurs, les adultes adoptent un rapport plutôt égalitaire vis-à-vis des enfants, n’hésitant pas à se remettre régulièrement en question et à modifier leur approche. Respect mutuel, compromis et prise en compte des sentiments d’autrui constituent les fondements de la discipline positive.
Mais attention : il ne s’agit pas de tout permettre à l’enfant. Parents et éducateurs doivent faire preuve de pédagogie et prendre en compte ses ressentis pour le guider et faire de lui un individu épanoui, confiant et accompli.
Pour réussir cette mission, il est essentiel de bien se renseigner et de ne pas hésiter à se questionner en permanence. Aujourd’hui, de nombreuses formations sont proposées aux parents pour les accompagner dans cette démarche forte. Par ailleurs, une multitude d’ouvrages est disponible, regorgeant d’astuces et de conseils à appliquer au quotidien.
Documentez-vous et n’hésitez pas à consulter des spécialistes de l’enfance au besoin !
Application concrète de l’éducation bienveillante au quotidien
Plus incitative que punitive, l’éducation positive ne permet en aucun cas d’éviter les discordes au sein du foyer. Néanmoins, le mode de gestion des conflits entre enfants et parents diffère de l’approche disciplinaire conventionnelle.
En cas de confrontation, le premier réflexe consiste à écouter son enfant et à discuter avec lui afin de faire émerger une solution satisfaisante pour les deux parties. Au quotidien, on optera pour une énonciation claire des règles de chacun, l’idéal étant de les construire en totale concertation avec l’enfant.
En l’impliquant dans les décisions et en lui expliquant les choses avec pédagogie, ce dernier se sent responsabilisé et comprend mieux ce qu’on attend de lui. S’il estime s’être mal comporté, il peut plus facilement corriger son attitude de son propre chef afin de se conforter aux attentes parentales. Une profonde relation de confiance s’établit alors, facilitant de facto la gestion des conflits à venir.
Parmi les outils efficaces et particulièrement appréciés chez les parents, l’organisation de « conseils de famille » et l’affichage d’un règlement interne ludique et visuel constituent des outils pédagogiques incontournables.
Il est à noter que l’éducation positive et bienveillante n’encourage ni les punitions, ni les récompenses. En cas de mauvaise action, l’éducateur prend le soin d’expliquer à l’enfant en quoi il s’est mal comporté et de lui faire prendre conscience des conséquences de ses actions. Ce dernier dispose alors de deux options : changer de comportement ou trouver un compromis.
Par ailleurs, en cas de bonnes actions, il est recommandé de remercier son enfant, sans contrepartie matérielle. Celui-ci trouve son plaisir dans la simple satisfaction de ses parents.
Éducation non-violente : quelles en sont les limites ?
Malgré son profond engouement au sein de la sphère éducative, la parentalité positive est loin de faire l’unanimité. Aujourd’hui, de nombreux détracteurs continuent de la juger trop laxiste, voire incompatible avec toute forme de discipline. Fort de ce constat, il est intéressant de s’interroger quant à ses éventuels freins et limites.
Ni punitive, ni laxiste, l’éducation bienveillante ne constitue en aucun cas un « lâcher prise » des parents. Cette méthode novatrice et efficace encourage simplement la prise de responsabilité de l’enfant. Certes, elle recquière certains efforts émotionnels de la part des parents. Ces derniers doivent conserver leur calme, souligner le positif et surtout s’abstenir de reproduire d’anciens schémas familiaux.
Rappelons que cette nouvelle approche des relations enfants/parents a fait ses preuves et regorge de bienfaits psychologiques chez les petits. Ces derniers sont encouragés à mieux gérer leurs émotions, tout en prenant pleinement conscience du bien et du mal. Si vous souhaitez adopter la parentalité positive, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel !
Pour aider les plus jeunes à s’épanouir et à développer leur pleine conscience, il n’y a rien de tel que l’éducation positive et bienveillante. Pour l’appliquer correctement et éviter les faux- pas, il est important de bien se renseigner et de s’entourer des bonnes personnes. Apprenez à lâcher prise et créer une atmosphère harmonieuse à la maison ! Vous avez apprécié cet article ? N’hésitez pas à partager vos opinions en commentaires !